Qu’est ce que la pédophilie ?

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La pédophilie est définie comme « l’attirance sexuelle pour les enfants et les jeunes » par le dictionnaire Larousse et comme « un trouble de la préférence sexuelle » par l’Organisation Mondiale de la Santé. Le terme de pédophilie recouvre des pratiques sexuelles assez diversifiées.

L’attirance sexuelle peut s’exercer de façon exclusive ou non envers de jeunes enfants, voire des bébés, ou envers des pré-adolescents. Cette attirance peut être homosexuelle ou hétérosexuelle, de type incestueux (relations sexuelles entre les membres proches d’une même famille) ou non.

Des relations perturbées

Une relation éducative entre un adulte et un enfant peut devenir malsaine en raison d’une prise de pouvoir non maîtrisée de l’adulte sur l’enfant.

L’enfant peut être dénié dans sa spécificité d’enfant, et considéré par l’adulte comme un partenaire susceptible de lui procurer du plaisir.

Il peut aussi être dénié en tant que personne, et devenir pour l’adulte un objet « dont on se sert ». C’est l’adulte qui, en abusant de son pouvoir, place l’enfant dans une telle situation. Il impose un secret qui interdit à l’enfant de s’ouvrir de ces actes à autrui.

Plus encore, par son discours captateur, l’adulte érige bien souvent l’enfant victime en « coupable », menacé de sanctions s’il vient à parler.

Cette confusion volontaire entre d’une part victime et coupable, et d’autre part entre actes permis et interdits, déstabilise profondément l’enfant et le relègue, là encore, au silence.

Ce déséquilibre relationnel varie cependant en fonction des différents cas de figure.

Les formes diverses de pédophilie

Certaines personnes expriment leur attirance sexuelle uniquement à travers une relation malsaine, trop captatrice et séductrice avec les enfants et les jeunes, en multipliant les attentions et les cadeaux par exemple. Celles-ci se satisfont de fantasmer en regardant des enfants.

D’autres établissent un lien affectif intense, sans gestes érotiques mais avec des regards insistants.

D’autres encore instaurent des liens non seulement affectifs mais très nettement, voire très violemment, érotiques. Ils s’exhibent ou se masturbent devant les enfants et les jeunes ou encore ils les déshabillent, les caressent ou leur montrent des vidéos ou des images pornographiques.

Ces abus peuvent prendre une forme en apparence ludique : l’adulte raconte une histoire à l’enfant, l’entraîne dans une mise en scène de telle manière que l’enfant ne peut pas dire que le jeu ne lui plaît pas.

Au stade le plus grave, les agresseurs sexuels imposent à leur victime fellation ou cunnilingus, pénètrent son vagin, sa bouche ou son anus, avec un objet, leur doigt, ou leur pénis.

Dans les familles, il peut exister un « climat incestuel ». Par exemple, lorsqu’il y a intrusion systématique des parents dans l’intimité de leurs enfants, ou encore inspection et lavage de leurs orifices génitaux sous des prétextes hygiéniques, à des âges où les enfants et les jeunes devraient être déjà autonomes.

De même les confidences des parents sur leur vie amoureuse, l’exhibition de leur nudité devant les enfants et les jeunes, des gestes déplacés (parents et enfants s’embrassant sur la bouche par exemple) peuvent concourir à la création d’un « climat incestuel » qui rend plus facile des passages à l’acte.

À l’extrême, ce type de climat peut être quasiment équivalent à un passage à l’acte, par exemple quand parents et enfants partagent la projection de vidéos pornographiques.

Enfin, les cas d’abus sexuels entre mineurs sont en augmentation (notamment les « tournantes » ou viols collectifs). Il s’agit de cas certes différents, mais aucun éducateur ne peut rester indifférent devant de tels actes.