Sexualité et morale

Dans ses dimensions relationnelles, érotiques et reproductives, la sexualité engage profondément toute la personne humaine dans son rapport à elle-même, aux autres et à la société. Elle suscite alors – de tout temps – une réflexion morale nécessaire à la recherche du respect de chacun et de tous, ainsi qu’à la formulation de repères éthiques éclairant les conduites sexuelles.

Dans l’acte sexuel, la rencontre des corps n’est jamais un acte anodin. Quand deux êtres s’aiment, c’est un moment empreint de gravité et de beauté, porteur d’affects pofonds. Il conduit aux gestes les plus intimes : chacun accueille l’autre dans son espace le plus personnel, chacun prend le risque de s’exposer et de s’abandonner à l’autre dans la confiance, la tendresse et le plaisir.

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À l’inverse, quand l’acte sexuel est vécu sans respect et sans consentement de l’autre, il perd sa profondeur, sa joie, son sens, et devient une intrusion, un traumatisme, un viol…

Souvent dans la culture actuelle, les relations sexuelles sont banalisées. Une telle perspective oublie les enjeux anthropologiques profonds de la sexualité et l’expérience, partagée par beaucoup, d’une plénitude de sens vécue dans le don de soi à l’autre. Est oubliée aussi une des dimensions constitutives de la sexualité : l’acte sexuel ouvre à la transmission de la vie, et nous inscrit dans la chaîne continue des générations.

Deux repères éthiques, concernant les relations sexuelles, sont nécessaires et souvent rappelés par beaucoup aujourd’hui :

  • La liberté: le consentement et l’engagement du partenaire sont exigés, le désir de l’autre est respecté. L’intimidation, la violence sont exclues
  • L’égalité: les partenaires doivent être au même niveau de compréhension et de perception de l’acte sexuel. Sinon, la relation sexuelle devient de l’ordre de la soumission à la loi du plus fort.

Ainsi, les actes d’abus sexuels commis à l’égard des enfants – et des adultes -, ignorent totalement ces deux repères et effacent toute considération éthique. Les auteurs de ces actes ne respectent en aucune façon la maturité physiologique, sexuelle et affective des enfants, ni de la différence des générations. Désir, consentement, réciprocité n’existent pas et font place à la sidération, l’angoisse et la peur. L’adulte exerce sur l’enfant un pouvoir tout-puissant, tant psychologique que physique et moral, mettant l’enfant en situation de soumission et de dépendance.

Au regard d’une morale universelle et du respect des Droits de l’Homme – et de l’Enfant –, les actes de pédophilie sont condamnables et, comme tels, punis par la loi. Le moral et le légal se rejoignent ici pour condamner ces actes.