Aimer son corps

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Le corps a toujours tenu une grande place dans la tradition chrétienne. Célébré dans l’art, sollicité dans la liturgie par des gestes et des chants, valorisé par le travail manuel, soigné quand il est malade, enseveli avec piété après la mort, tout témoigne d’un grand respect pour le corps.

Pour l’Église, corps et esprit ne sont pas dissociables, l’invisible et le visible se conjuguent sans cesse. La valeur spirituelle accordée au corps manifeste combien il est source de joie et de bonheur, mais aussi de gravité et de craintes. Si le sens du plaisir, de l’érotisme et, plus largement, de la sexualité s’inscrit dans l’horizon de l’amour et du don de soi, l’ambiguïté et, souvent, la violence, issues du désir sexuel demandent un constant travail d’humanisation afin de respecter l’autre, et plus particulièrement les plus vulnérables.

Le christianisme, religion de l’Incarnation, invite à accueillir l’être humain dans toutes ses dimensions, et plus particulièrement dans ses dimensions affectives sexuées et sexuelles. La résurrection du corps, promis à la fin des temps, lui donne une dignité sans pareille et même une gloire inouïe. « Le chrétien doit aimer son corps comme une image vivante de celui du Sauveur incarné », écrivait saint François de Sales.