Réflexes à adopter

Face à un cas, il est nécessaire d’établir l’historique le plus précis possible (sans se substituer ni entraver le travail des enquêteurs). Notre travail doit permettre de faire la lumière sans concession. Cela peut constituer un travail difficile, il est essentiel de s’entourer pour cela. Si la communication ne doit pas chercher à excuser, elle doit chercher à expliquer.

Sur le fond, notre communication doit être le reflet de notre préoccupation profonde. Il est nécessaire de hiérarchiser les informations :

  • 1 : se préoccuper des victimes
  • 2 : raconter factuellement ce que l’on sait
  • 3 : énoncer les mesures prises
  • 4 : évoquer notre collaboration avec la justice
  • 5 : invoquer le principe de la présomption d’innocence (le cas échéant)

Face aux médias : il ne faut pas rester seul, il faut s’entourer et combiner réflexion et réactivité (savoir formuler une réponse d’attente si besoin, mais toujours répondre). Il faut considérer les médias comme des coopérateurs (sauf exceptions).

Enfin, il ne faut pas oublier de communiquer avec les premiers cercles naturels de communication de l’institution que constituent les prêtres (ou toute personne en responsabilité pastorale) par le moyen qui semblera le plus adapté (lettre épiscopale, bulletin diocésain, lettre au presbyterium, etc.) mais également les diocésains, en les informant de ce qui se passe avec un article sur le site du diocèse par exemple. La communication vers les proches est le lieu de l’explication détaillée (notamment de l’expression du spirituel).

Notre communication sur de tels sujets doit être œuvre de vérité. Tant sur les questions de prévention, d’information, de sensibilisation que sur les questions de crise (survenue d’un cas, intérêt médiatique surdimensionné…), notre communication est coopératrice de la lutte. Évidemment, en aucun cas, notre communication ne doit  chercher à défendre l’institution ; c’est un soupçon persistant qui peut encore exister dans les médias et le public.  Le meilleur moyen de lever ce soupçon est de mettre en œuvre une communication de vérité ; c’est-à-dire accepter qu’elle soit l’occasion de reconnaître des failles, voire des fautes, dans nos actions.