Une morale éclairée par l’Evangile

Le respect du libre consentement et l’égalité dans le couple constituent, dans la société actuelle, des repères éthiques précieux. Le message de l’Evangile invite l’Eglise catholique à approfondir le sens de la sexualité au regard de sa foi et à offrir des repères qui s’inspirent de l’attitude et des paroles du Christ.

Ainsi, la relation sexuelle trouve sa pleine signification et sa beauté lorsqu’elle est vécue au cœur de l’union conjugale. Elle est l’expression la plus forte de l’amour donné et reçu. Elle est le signe du don de soi, à l’image du Christ qui se donne par amour à tous. Elle est, dans le mariage, l’expression de l’alliance que Dieu offre à tous, de manière totale et définitive.

Guido Reni - Saint Joseph et l’Enfant Jésus (1640)

Les agressions sexuelles contre les enfants ont été sévèrement condamnées dès le 1er siècle du christianisme. Des conciles ont souvent rappelés la prohibition de l’avortement, de l’infanticide, de l’inceste et de la vente des enfants en proclamant le respect absolu de toutes les formes de vie. Ces convictions de foi n’ont pris que progressivement leur place dans les consciences et dans les comportements.

Il est ainsi tragique pour des enfants d’être victimes d’abus sexuels commis par des prêtres, et dramatique pour l’Église de voir l’Évangile trahi de cette manière par ceux qui doivent le servir. Ne vivant pas hors du temps, mettant à profit les progrès de la conscience des hommes et des sociétés, l’Église, au nom de l’Évangile, ne peut que faire sien ce nouveau combat en faveur des enfants, qui rejoint des convictions très chères au christianisme :

  • Il y a manquement au devoir de protection du prochain, un prochain fragile et vulnérable, l’enfant.
  • Il y a abus d’autorité et de confiance sur le faible, le dépendant, le plus petit, figure privilégiée du Christ parmi nous.
  • Il y a instrumentalisation du corps de l’autre, violence et non-respect envers celui qui est enfant de Dieu.
  • Portant atteinte à la liberté et à la dignité de l’homme, ces actes mutilent la relation à l’autre et, par conséquent, blessent profondément la relation à Dieu.

Condamnés par la morale et la loi civile, les abus sexuels constituent des fautes extrêmement graves au regard de l’Église, et plus particulièrement lorsqu’elles sont commises par des prêtres ou des religieux. Ces actes et leurs auteurs sont fortement condamnés par la loi de l’Église, le Droit Canonique.